Urgence d’agir : les travailleurs miniers pourraient être formés à la cybersécurité
Un rapport de l’Institut national des mines (INMQ) publié ce mois-ci indique que les établissements postsecondaires voient d’un bon œil l’ajout d’une compétence en cybersécurité pour les futurs travailleurs miniers.
Ce document souligne qu’« au moins les deux tiers des cyberattaques fructueuses qui affectent les entreprises du secteur minier résultent d’un comportement inadéquat venant du personnel ».
Le document de 60 pages intitulé Portrait de la cybersécurité dans les programmes de formation inclut 6 constats principaux, que nous reproduisons ici :
1- L’amélioration des compétences en cybersécurité de la main-d’œuvre est un impératif dans le secteur minéral;
2- La sensibilisation aux trois compétences en cybersécurité est nécessaire pour évoluer dans les mines à l’ère numérique;
3- Certaines formes de sensibilisation à la cybersécurité sont présentes dans une minorité de programmes analysés;
4- La majorité des programmes étudiés ne réalise pas d’activités de sensibilisation.
5- Les établissements d’enseignement qui offrent de la formation minière sont conscients de l’importance de la cybersécurité dans l’industrie et du développement des compétences chez les personnes apprenantes;
6- Les établissements d’enseignement sont majoritairement favorables à l’idée d’inclure une compétence en cybersécurité dans le devis ministériels des programmes de formations analysés.
Ces constats indiquent que malgré une présence accrue des technologies de l’information dans les tâches des travailleurs miniers, l’enjeu de cybersécurité n’est pas intégré aux formations actuelles. L’une des raisons selon Steve Waterhouse est qu’il n’y a pas encore de formateurs compétents pour livrer l’initiative.
La formation n’est pas qu’une simple formalité, puisque le document souligne combien les cyberattaques peuvent être dommageables aux entreprises minières, allant jusqu’à présenter un éventail de conséquences allant de la dégradation de l’image de marque et de la réputation à des risques de blessures sérieuses et dommages corporels.
Or, l’appétit des institutions comme les universités et les CEGEP dénote toutefois qu’il y a de l’espoir. Plus encore, quand on leur demande la probabilité que des activités pédagogiques liées à la sensibilisation de la cybersécurité soient instaurées dans les programmes d’études au cours des deux prochaines années, un peu plus de 76 % répondent qu’il est «Très probable » ou « Assez probable ».
Une lueur d’espoir pour éviter des conséquences néfastes dans un domaine toujours en expansion.
Sources :