Côtes levées et cybersécurité : un enjeu qui se rend jusqu’à nos assiettes
Une cyberattaque doublée d’une demande de rançon aurait pu faire grimper le prix de notre poulet souvlaki.
Celle-ci est survenue contre les filiales américaines et australiennes du géant brésilien de l’agroalimentaire JBS.
Productrice de boeuf, de poulet et de porc, la compagnie révèle avoir résolu l’attaque très rapidement. Une réponse rapide s’est avérée cruciale pour limiter les pertes potentielles de production de nourriture, selon la compagnie.
Mais ce n’est pas tout. « Le système de TI robuste et les serveurs de sauvegarde qui contenaient des données cryptées » sont aussi au nombre des éléments qui ont permis une récupération rapide des données, estimait JBS le 3 juin dernier.
La Maison Blanche et le FBI ont même dû se mêler de l’affaire, puisque l’usine de production de viande soupçonne une organisation criminelle basée en Russie d’être derrière la demande de rançon.
Si la rapidité d’exécution a sauvé la mise, une telle cyberattaque aurait pu grandement nuire à la production de viandes en usine. Celle-ci a eu des ramifications au point de faire craindre une hausse des prix de la viande alors que la saison des barbecues est à nos portes.
Cette cyberattaque survient quelques semaines après celle qui a touché le réseau d’oléoducs et de gazoducs Colonial, sur la côte est Américaine. Celle-ci avait même perturbé l’approvisionnement en carburant et même joué un rôle dans la hausse des prix de l’essence en Amérique du Nord.
Loin d’être anodines, ces attaques peuvent avoir une influence directe sur le prix du marché de biens essentiels, ou causer un effet boule de neige dans des chaînes d’approvisionnement, comme ce fut le cas avec le carburant.
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Sources : https://jbsfoodsgroup.com/articles/jbs-usa-and-pilgrim-s-announce-resolution-of-cyberattack